Jeudi 27 février 4 27 /02 /Fév 23:28

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Il ne me sembla pas être le plus crayonné de rouge à lèvres et lorsque les proprios du bar firent le décompte devant les clients je soupirais de soulagement à me savoir en dernière position.

Le gars qui arriva en tête, un mec plutôt jeune, fut détaché et se dirigea vers la scène sans se faire prier. Etant dernier et donc non "sélectionné", j'attendais d'être détaché à mon tour pour pouvoir rentrer dare dare chez moi. J'avais « présumé de mes forces », fantasmer être l'objet d'un abattage était une chose, l'être réellement en était une autre... Les rudes « préliminaires » infligés lors de la « sélection » par les clients me faisaient craindre le pire pour après.

De la salle et de la scène parvenaient des clameurs, ils devaient bien s'amuser. Les gars du bar avaient accompagné le jeune, j'attendais que l'un d'eux revienne pour me détacher, à moins que ce ne fut le barman qui s'en chargeât  ?

Le temps passait, de la salle provenait toujours des cris, des sifflements, des râles, mais personne ne venait nous détacher. De temps à autre des clients revenaient vers nous, se frotter, nous caresser (nous triturer devrais-je dire), nous sucer, nous masturber, nous explorer encore et encore, je ne compte plus le nombre de doigts que l'on me mit dans l'anus ce soir-là, et ceux que l'on tentât de me mettre dans la bouche juste après...

Au bout d'un long moment, une voix couvrit tout le tumulte : « On remercie Guillaume pour sa participation et on l'applaudit bien fort ! », c'était un des gars du bar qui avait pris le micro, annonçant la fin de la « prestation » du jeune qui était allé sur la scène.

Les deux « gardiens » du bar revinrent vers nous et détachèrent le deuxième gars, qui s'en alla aussitôt vers la scène lui aussi...

C'était donc cela... On allait tous y passer... J'eus un sursaut d'angoisse d'avoir mis autant de temps à comprendre, j'eus presque un accès de peur panique à l'idée que j'allais moi aussi « passer à la casserole », je regardais les gars en face de moi... Non, ce n'était pas possible ! Je n'avais rien à voir avec eux ! Ils venaient là pour baiser, pour baiser sans retenue et sans la moindre considération pour leurs « partenaires », et moi j'étais dans la position de la proie, la proie devant laquelle ils se pourléchaient les babines.

Mon cœur battait la chamade, j'essayai de contrôler ma respiration, je fermais les yeux. « S'adapter ou mourir », telle était la devise grandiloquente et aussi dénuée de nuances que tous les battants se répétaient sans cesse, moi, là-dedans, j'allais être le battu...

Par Fantaisies en rut mineur - Publié dans : SM
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Jeudi 27 février 4 27 /02 /Fév 22:20

Barcode. Une enseigne rouge et noire, un lettrage hideux réalisé avec des stickers indigemment collés sur la porte vitrée de l'entrée, une façade presque délabrée et rien moins qu'accueillante. L'intérieur, après le sas qui masque la vue de la rue, est peint de noir, mal éclairé sauf la "scène" et l'ambiance y est souvent plus que chaude car l'établissement étant dépourvu de "dépendances", il n'y a pas de lieu où discrètement se rabattre pour donner libre cours à la baise.

C'est le rendez-vous des gays « durs » de la ville et des environs. Du moins, de ceux qui s'habilleraient en cuir, porteraient casquette et moustache si ce n'était pas trop daté, et s'échangent des regards virils, bravaches, et subtilement plaintifs, « choisis-moi... »

Le gars qui m'y a amené est en fauteuil roulant, il aime sucer des grosses bites, ce à quoi il s'adonne sans aucune retenue dès que l'occasion se présente et avec d'autant plus d'entrain qu'il n'a ni à se lever ni à s'agenouiller pour être à portée de tous les engins qui se donnent à lui.

Il commence à être connu dans ce bar, il s'y est fait sa place d'habitué et la sollicitude amicale dont il est l'objet prouve son « savoir-faire ». Moi, il ne m'a pas sucé, il me manque quelques centimètres, dans la longueur comme dans la circonférence, pour qu'il m'accueille dans sa bouche. J'ignore donc l'étendue de ses talents mais je me dis que j'ai sans doute loupé quelque chose...

C'est lui qui m'a introduit dans ce bar, il m'en avait parlé lors de notre première rencontre, chez lui, décidée après un tchat sur un site gay. Lorsqu'il m'avait annoncé être en fauteuil roulant, cela avait attisé ma curiosité : comment faisait-on pour baiser lorsqu'on était en fauteuil ? J'ignorais que je ne le saurai jamais. Ou du moins pas avec lui.

Le tchat s'était bien passé, c'est à dire qu'il avait dépassé les trois messages et le fatidique « t'as une pic de toi ? », même si j'avais remarqué que, comme beaucoup de gens sur un tchat, il n'avait pas grand chose à dire. Impression confirmée chez lui. Il était bavard mais là non plus il n'avait pas grand chose d'intéressant à dire, je me contentais d'écouter en regardant les mini-statuettes egyptiennes sous blister qui ornaient ses étagères, provenant sans doute d'un éditeur encyclopédiste grand public, sorte de culture de supermarché acquise à tempérament chez le marchand de journaux du coin.

Il me parla du Barcode, lieu de rencontre hard gay dans la ville. Il me dit qu'il y allait régulièrement et me précisa que, si je le voulais, il pourrait m'y faire rentrer. Lorsque je demandais ce qu'il voulait dire par « hard », il m'expliqua que le bar n'ouvrait que tard le soir (jusqu'à tôt au petit matin suivant), qu'il n'y avait ni backroom ni cabines, juste une sorte de grande « piste » sur laquelle étaient disposés des casiers plus ou moins régulièrement espacés, un long comptoir, une scène, quelques douches sans intimité, et des toilettes aussi, qui, elles, fermaient, mais ne pouvaient pas accueillir plus d'une personne à la fois.

Ça n'expliquait pas ce que « hard » voulait dire. Il ajouta qu'il n'était pas rare qu'il s'y déroule des partouzes, les gars y allaient pour ça et il n'était même pas besoin de boire pour que les esprits et les corps s'échauffent. Les mecs se désapaient plus ou moins, fourguaient leurs vêtements dans les casiers les plus proches, prenaient ou ne prenaient pas les capotes à dispo et sautaient sur tout ce qu'il y avait à portée de main.

Il poursuivit en disant que, le samedi, il y avait « l'invité », un gars attaché sur la scène, sur lequel venaient se défouler ceux qui voulaient, à mains nues ou avec les accessoires SM mis à disposition. Tout était permis sauf les marques, les coups, les blessures diverses et le sang, deux gars du bar veillaient à ce que chacun garde la tête froide. On y avait vu des « invités » méchamment fistés ou gerbant le sperme après que de nombreux clients se soient soulagés sans discontinuer dans leurs bouches. N'étaient « invités » que ceux qui pouvaient subir de tels traitements, souvent des soumis, esclaves ou lopes éduqués et présentés par leurs maîtres.

Les autres jours, ceux qui montaient sur la scène étaient appelés des « volontaires », ce pouvait être n'importe qui, « toi ou moi si on voulait », qui eux aussi subissaient les assauts des clients, il y avait souvent plusieurs volontaires pour une seule soirée, mais il ne pouvait y en avoir qu'un à la fois sur la scène. Alors le choix s'opérait très simplement : ils étaient exposés nus à l'entrée du bar et en entrant, les clients marquaient d'un coup de rouge à lèvres celui qu'ils préféraient, souvent en fonction de leur physique, mais aussi en fonction du « programme » qu'ils autorisaient. Lorsque sonnait l'heure de monter sur la scène, le volontaire ayant remporté le plus de suffrages y était attaché et livré à la convoitise générale. Là aussi, deux gars du bar surveillaient les agissements et tempéraient les ardeurs de ceux qui outrepassaient les limites fixées par les volontaires eux-mêmes.

Cette idée m'excitait énormément, j'avais toujours voulu être exhibé puis mis à disposition. En même temps, cela me faisait très peur : je n'étais pas spécialement gay, je ne pratiquais rien de ce que le gars décrivait, se pouvait-il qu'on soit « volontaire » mais que l'on refuse, par exemple, la sodomie ou le fist ? Le gars fit la moue... « Il faudrait au moins que tu suces, mais si tu ne veux pas être sodomisé... Tu ne vas pas intéresser grand monde. »

« - Et puis, physiquement aussi, tu es « hors-milieu »... »

 

A suivre...

Par Fantaisies en rut mineur - Publié dans : SM
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Jeudi 27 février 4 27 /02 /Fév 19:10

(cliquez ici pour le début de l'histoire)


Le vendredi soir, je me présentais au Barcode un peu avant l'ouverture, il y avait une sorte de casting pour les « volontaires », peut-être les proprios voulaient-ils s'assurer qu'ils répondaient bien aux « normes » en vigueur, là comme ailleurs ne faisait-il pas bon d'être trop différent ?

Nous étions quatre en tout, ils nous demandèrent de nous désapper entièrement, ce que nous fîmes. J'étais déjà en érection, je l'avais d'ailleurs été pendant tout le trajet depuis chez moi jusqu'au Barcode, et je l'avais été toute la journée qui précédait ce trajet... Autant dire que, pour être net, j'avais dû changer de sous-vêtements et me « rafraîchir » plus d'une fois dans les heures précédentes. Je m'étais aussi rasé les bourses et franchement raccourci la toison pubienne, sur les conseils de mon mentor à roulettes.

Comparé aux autres gars, j'étais effectivement « hors-milieu », comme il me l'avait dit. Pas musclé sec, pas musclé du tout d'ailleurs, petite bite, cheveux plus longs et je n'avais pas non plus aux lèvres ce sourire conquérant et réjoui à la perspective de l'orgie qui se profilait... J'étais gauche, crispé, le rouge aux joues et, paradoxalement, je priais secrètement pour ne pas être sélectionné.

Évidemment, nous fûmes sélectionnés tous les quatre, après avoir été tripoté chacun pour le plus grand plaisir apparent des proprios du bar...

Sans que nous ne nous rhabillâmes, ils nous amenèrent à l'entrée, derrière le sas, et nous attachèrent les poignets et les chevilles aux anneaux fixés au mur, nous avions les jambes légèrement écartées et les poignets au-dessus de nos têtes, nous étions très proches les uns des autres, au point de pouvoir se toucher des coudes. Chaque client qui entrait passait forcément devant nous et, attachés comme nous l'étions, nous ne pouvions bien évidemment rien masquer de notre anatomie.

Non seulement nous ne pouvions rien masquer mais en plus, dans cette position, les clients pouvaient nous tâter de tous côtés, et ils ne s'en privaient pas. J'étais tendu comme une arbalète, chaque contact me faisait sursauter. Lorsqu'ils s'attardaient sur mon sexe, mes fesses, mon trou de balle ou qu'ils se croyaient obligés de me triturer les tétons, j'étais pris de secousses incontrôlables, qui se terminaient en râles lorsque les « caresses » se faisaient douloureuses.

Mes compagnons étaient moins démonstratifs mais s'arc-boutaient et faisaient en sorte de faciliter les explorations, alors que moi je tentais de me soustraire comme je le pouvais - c'est à dire que je ne le pouvais pas ! - et je n'avais comme ressources que mes ruades pour évacuer mon stress et ma peur panique.

Cela avait l'air d'amuser les clients, qui revenaient de temps en temps de la salle pour contempler mon spectacle.

Parfois, peut-être pour accroître mon malaise, ils se plaquaient contre moi et me roulaient des pelles auxquelles je ne pouvais me soustraire. Ils m'aplatissaient les bras déjà attachés contre le mur, m'écartaient encore plus les jambes d'un coup de genoux et me malaxaient les parties tout en me labourant les lèvres de leur barbe mal rasée. Cela aurait pu être excitant si je n'avais été aussi paniqué à l'idée de ce qui pouvait suivre, là je suffoquais, je m'étranglais, mon cœur battait la chamade, je n'avais qu'une pensée : que tout finisse au plus vite. En même temps, je ne demandais pas à être détaché pour renoncer et rentrer - comme les proprios du bar nous avaient dit qu'on pouvait le faire - de crainte de passer pour un velléitaire.

Et puis, quelle importance de passer pour tel devant des gens que je ne reverrai sans doute jamais ?

 

(à suivre)

Par Fantaisies en rut mineur - Publié dans : SM
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Jeudi 8 février 4 08 /02 /Fév 12:19

Il a 27 ans, j'en ai 60. Il vit au Maroc pour l'instant, moi en France. Il devrait bientôt venir étudier pas loin de chez moi, mais il n'a pas dit quand.

Il m'a contacté sur Roméo car il cherche un esclave ou un soumis. Il parle de sexe bien sûr. Est-ce que je serais intéressé ?

A vrai dire je ne sais pas, l'état de soumis est un peu plus souple que celui d'esclave, j'ai longtemps été tenté par ce type de jeux, mais ça implique d'être relégué au second plan, de taire ses désirs pour subir et obéir à ceux des autres... 🙁 Moi ce que je veux c'est de la tendresse.

Il me dit qu'il peut être soft ou hard, je lui demande ce qu'il en est, ses réponses me font penser qu'il débute dans ce domaine car ses pratiques hards, je les trouve plutôt soft et banales.

Moi j'ai envie de contact, d'être touché, de toucher, cela fait des années qu'il ne s'est rien passé près de mon corps. Et dire que ça me manque énormément, c'est un euphémisme.

Je lui dit qu'on verra ça quand il sera en France, près de chez moi.

Que va-t-il se passer ? Le plus probable c'est que nos échanges s'arrêtent là, ce ne sera pas la première fois qu'on me fait miroiter des rencontres et qu'il ne se passe plus rien ensuite.

Dans cette idée, et parce qu'il a éveillé des désirs en moi, je me mets à les imaginer ces rencontres. Je devrais me mettre à nu devant lui (c'est le minimum), puis je devrais le lécher, ou lui faire des fellations (c'est toujours un peu la même chose, en fait 🙄), après quoi il me prendra pour jouir en moi...

Et voilà ! A la prochaine !

Moi, tant qu'à se mettre en frais, j'aimerais que ça aille plus loin, je voudrais être humilié. Ressentir un réel abaissement, que cela me déchire intérieurement. Mon père me déchirait intérieurement lorsqu'il me battait, lorsqu'il me tripotait quand j'étais dans le bain, lorsqu'il a décidé qu'à 12 ans je devais être circoncis — comme lui l'avait été plus tard — et que cela m'a provoqué d'atroces douleurs de cicatrisation.

De cela j'ai retenu que je ne comptais pas, que je ne compte toujours pas.

Alors soumis ? Esclave ? Être entre d'autres mains, sans avoir mon mot à dire. Rien ne change, c'est ce qu'il me faut.

Par Fantaisies en rut mineur - Publié dans : Journal intime
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Mardi 20 septembre 2 20 /09 /Sep 16:28


My wife knows that I play with chastity cages but is not interested in them. Once, however, we made love while I was wearing one. Paradoxically, with my sex trapped, knowing that there would be no erection, no penetration, no contact or touching of any kind on it, I felt completely liberated, I no longer had that pressing quest for coitus, for ejaculation, which often leads to and shortens the sexual act. By contrast, I also realised that I usually made love in more or less the same way, even lazily (yes, after many years of marriage, we don't joke around anymore), which made me feel guilty, but telling myself, to clear my conscience, "it will be better next time"...

(obviously, the next time was the same)


A second memory. We were on holiday by the sea. I was wearing a cage without anyone knowing. My wife decided to go to the beach and I didn't have time to get away before leaving. So it was with surprise that she discovered my "outfit" on the nudist beach we were visiting... It was also the first time that I was publicly exposed in a situation of "inferiority" (with a very small cage!), next to many men and couples in total freedom...

Being so constrained, I was not at my best. And yet... I have never felt so strong: I dared to show myself publicly with my sex locked in a cage...

Even if the situation was far from one of my favourite fantasies (being undressed and then exhibited, in private, in front of a smaller audience, like CFNM).

Later, my wife told me that she felt a kind of pride in "owning" me like that and that everyone knew about it...

 

fantaisies FdB0z4gWAAALqhv

 

(no, that's not us in this picture!)

Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)

Par Fantaisies en rut mineur - Publié dans : Journal intime
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