Le sous-vêtement que je préfère porter, histoire d'avoir des sensations, c'est le boxer.

En général, je le choisis plus petit que ma taille et de préférence chez des marchands « à pas cher », histoire de les avoir mal taillés.

Porter un boxer mal taillé, c'est l'assurance de l'inconfort, c'est être sûr de sentir le tissu malmener mes parties, c'est avoir le sexe comprimé et des frottements désagréables car, bien que circoncis pendant ma jeunesse, j'ai toujours le gland douloureusement sensible...

Mon sexe, petit pourtant ! plié dans le boxer, mon gland contraint par le tissu... J'ai l'impression d'être dans une cage de chasteté...

De l'extérieur on ne voit presque rien, à peine une petite bosse. Si je me promenais en boxer noir, on se demanderait si je ne suis pas une fille...

Ça c'est la réalité.

Le fantasme, ensuite, c'est d'être dénudé et que ma minuscule intimité soit exposée aux regards goguenards. C'est être moqué, humilié, c'est qu'on me fasse sentir que, oui, puisque j'ai une petite bite je ne peux en rien prétendre aux « bonheurs » de ceux qui sont « mieux » membrés.

C'est ainsi que se fait, naturellement, la hiérarchie parmi les mecs : aux grosses bites l'aisance, la confiance en soi, l'audace et l'autorité.

Aux petites bites la grosse bagnole, la hargne et le ressentiment vengeur, la peur d'être démasqué. Ou la faiblesse, la soumission et l'humiliation.

C'est cette dernière option que j'ai choisi.

Mon Maître me répondit deux jours après :

Bonjour Soumise Tu as bien fait de me donner de tes nouvelles et tu as un motif valable cette fois ci.

Car ma punition aurait été bien sévère et au lei de jeunes je t'aurai emmené a un Sauna pour homme ou tu sera oblige de faire des fellations a 10 hommes.

Pendant que tu sucera ces hommes je t’aurai administré une fessée jusqu’à te faire rougir ton cul et je t'aurai bien titiller les seins et pleins d'autres choses.

Moi je t'imposerai aussi d'avoir des rapports sexuels avec ces jeunes athletes afin que tu saches ce qu'est une pratique sexuelle.

C'est bien de m'avoir dit la verite et il faut que je te prennes en main.

D'ailleurs tu dois aller voir une professionnelle du sexe et avoir une prestation tarifée avec elle.Ta femme a t'elle un amant ?

Sur ce je te laisse et ce matin je suis un peu a la bourre.

A bientot soumise

Je passais sans crier gare du statut de "soumis" à celui de "soumise" (mais je gardais quand même ma queue et mes bourses).

C'est quelque chose que j'avais remarqué chez les Maîtres : leur tendance à vouloir à tout prix "féminiser" leur soumis.

Etre un mec soumis c'est pas terrible, mais il y a pire : être une femme !

Traiter son soumis de soumise devait donc être le nec plus ultra de l'humiliation... Alors que pour moi, le nec plus ultra de l'humiliation consistait simplement à me trouver nu au milieu de personnes habillées, et que toute l'assistance sache que si j'étais nu parmi elles c'est parce que j'étais un soumis, un mec qui n'a rien trouvé de mieux pour bander que d'être publiquement humilié et dévalorisé.

Ma réponse fut courte.

A la perspective de la punition dans un sauna pour hommes, que je devais sucer pendant que mon Maître me fesserait, je répondis :

Ce ne serait guère avisé, il me semble, de me fesser pendant que je ferais des fellations, je risquerais d'écorcher de malheureux innocents...

Et à la question au sujet d'un éventuel amant de ma femme, je lui dis :

J'ignore si ma femme a un amant, si c'est le cas elle n'a pas jugé bon de m'en informer.

A bientôt Maître.

Ma soumission prenait une drôle de tournure : je devenais impertinent...

Allais-je être puni pour cela ?

Il est de rares moments que je passe seul.

Et que faire lorsque je suis seul ? Perdre mon temps sur des sites de cul ?

Perdre mon temps sur des sites de rencontres spécialisés, genre SM, où tout le monde il est vilain tout le monde il est méchant, mais où rares sont ceux qui passent aux actes ?

Eh bien non. Quand je suis seul... Je me prend en main et... je me fouette !

« On n'est jamais si bien servis que par soi-même » avais-je eu l'occasion de lire dans un manifeste en faveur de l'onanisme.

L'auto-flagellation est une forme d'onanisme...

Les coups que je me donne m'excitent, me ravissent, me plongent dans les délices de mon enfance, lorsque c'était mon père qui me tabassait et que, terrorisé, je hurlais à sa clémence.

Maintenant c'est moi qui dose la violence que je m'inflige, qui choisit où portera le fouet, s'il me pince, s'il me brûle ou s'il me caresse.

A la seule perspective de me fouetter, je suis presqu'en transe...

Je commence d'abord par me deshabiller, rien de tel que d'être nu et vulnérable, je sors mes cravaches de leur cachette, m'allonge dans le noir à moitié sur mon lit, fesses offertes et genous à terre, exposé aux regards d'une assistance imaginaire, je prends la cravache, cingle vers mes fesses, mon dos, mes flancs, et le coup s'abat, plus ou moins à l'endroit espéré, ce qui renforce l'idée que ce n'est pas moi le maître de cérémonie...

Mon érection hésitante du début s'affirme et chaque coup, loin de l'affaiblir, la renforce encore et encore. Chaque coup me coupe le souffle, m'intimide, m'humilie... Et c'est moi qui me les donne... Je suis presque mûr pour passer à la deuxième étape.

Je me retourne, m'allonge confortablement sur le dos, j'écarte mes jambes, ferme les yeux pour mieux m'imaginer aux regards des autres, mon érection est on ne peut plus ferme, je me fouette alors le sexe, l'entrejambe, les cuisses, toutes ces zones où j'adore habituellement recevoir des caresses...

J'alterne les cravaches, l'une se termine par une claquette, l'autre par une fine lanière. La lanière est la plus douloureuse, un simple coup, même donné sans force, peut être insupportable. Etant dans le noir et ne sachant jamais très bien où elle peut tomber, j'appréhende les coups sur mon gland dépourvu de prépuce protecteur...

La claquette est plus bruyante mais bien moins doulouresue, je n'hésite pas à me frapper la verge avec, les testicules, les parties les plus sensibles de mon anatomie.

Parfois je me "rate", je tape plus fort que je n'aurais voulu, ou je tape à des endroits particulièrement sensibles... Paradoxalement, l'atroce douleur qui en résulte me rassure : je ne suis pas sous le joug d'un maître déchaîné que je ne contrôle plus et dont je pourrais redouter la fureur, je suis juste sous mes propres coups, je peux tout cesser à l'instant.

Mais la douleur finit par s'estomper, je reprends alors mes coups, faiblement au début puis de plus en plus fort.

J'en arrive à un tel degré d'excitation que je songe bien évidemment à finir par me masturber, dans l'espoir d'un orgasme démesuré...

Hélas, je ne peux à la fois me masturber et me fouetter. L'excitation retombe quand les coups cessent, l'éjaculation arrive bien sûr, mais elle est fade, insipide, sans consistance à côté de ce que je viens de m'infliger.

ll ne me reste plus qu'à m'essuyer, ranger mes jouets et tenter de reprendre une activité normale.